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L’Aloëttaz et la Mutine à Linthal

L’Aloëttaz et la Mutine à Linthal

Les 12 et 13 juin 2010, notre chœur mixte élargi s’est rendu au plus profond de la Suisse primitive et germanique. Qu’a-t-il été faire là-bas, à 4 heures de route en car ? (en suivant la bonne route, sinon c’est plus long…). L’alouette mutine était invitée à participer à la Fête cantonale des chorales glaronnaises.

La commissaire, une jolie jeune fille de 190 cm au moins, (plus facile de ne pas la perdre de vue) nous a reçus et donné les instructions requises à la bonne marche de la Fête.

C’est à ce moment nous avons eu la surprise d’apprendre que nos chambres réservées à l’hôtel nous avaient été subtilisées par un autre chœur. Ambiance assurée dès le départ… Mais, heureusement, nous n’avons pas eu le temps de nous apitoyer. Une fois changés et pris en charge par minibus, nous avons été conduits à l’église catholique pour offrir notre prestation. Devant un parterre clairsemé aux visages fermés, nous avons chanté sous la baguette d’Andrea Longo :

  • "Chantons les amis", musique de Daniel Friderici (1584-1638), adapté en français par Yves Giraud
  • "Toast pour le Nouvel An" de Giacomo Rossini (1792-1868)
  • "Pilgerchor" tiré de l’opéra Tannhäuser de Richard Wagner
  • "Faire un tour à vélo", sur un arrangement de Francis Volery et paroles d’ André-Daniel Meylan

Dès les premières notes, une sorte de magie nous a enveloppés et le chœur, uni dans un même cœur, a donné toute l’émotion requise par ces pièces très différentes et variées.

Quelques personnes présentes dans le public ont peu à peu montré de discrets signes d’éveil et d’intérêt alors que nous avions tous les poils dressés au garde-à-vous sur toute la surface du corps.

Nous avions fièrement amené notre bannière car il était prévu de participer au cortège. Mais dans l’horaire, nous devions faire une photo d’ensemble et nous n’avions théoriquement pas le temps de défiler. Tant pis. En attendant cette fameuse photo, nous avons patienté joyeusement sous une cantine. Le cortège est parti, puis revenu et nous attendions toujours.

Le soir est venu, une grosse pluie aussi. Une partie des pauvres choristes sans chambre a été relogée dans un magnifique hôtel **** au frais de l’hôtel (moins une étoile) réservé. Et le reste du chœur (la minorité) a dormi dans les dortoirs exigus de 2, 4 et 8 places. Contraste saisissant entre les 2 hébergements.

D’ailleurs quelques uns d’entre nous ont préféré faire la fête au lieu de dormir.

La soirée sous la cantine fut écourtée à cause de la souffrance de nos oreilles francophones. Le « schnabigotz » râclait trop rudement nos ouïes délicates. Soit nous n’étions plus présents lors de la remise des médailles, soit personne n’a compris que l’orateur était en train de donner les résultats. Le fait est que nous n’avons appris que le lendemain matin que nous avions reçu une palme d’or et une attestation avec une mention « sehr gut ». Malgré le brouillard et la bruine, le soleil est entré dans les cœurs.

Un grand Merci à notre chef Andrea Longo, grâce à qui nous avons retrouvé notre joie de chanter ensemble. Et un immense merci à notre présidente, Valérie Codina, qui s’est démenée comme une lionne pour rattraper les bugs de l’organisation. Merci à tous les chanteurs et chanteuses (dont je fais partie) pour leur présence et leur bonne humeur.

Un membre alto, Catherine Henrioud