Parcs et promenade
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Lutte obligatoire contre les plantes nuisibles à l'agriculture Les plantes nuisibles contre lesquelles la lutte est obligatoire sur le territoire cantonal sont définies par le Règlement sur la protection des végétaux du 15 décembre 2010 (RPV), 916.131.1.
Ce sont : • le chardon des champs (Cirsium arvense), • le cirse laineux (Cirsium eriophorum), • le cirse vulgaire (Cirsium vulgare), • la folle avoine (Avena fatua)
Agir sans attendre Le chardon des champs, le cirse laineux et le cirse vulgaire doivent être éliminés avant la formation des graines conformément à l’article 14 du RPV. Cette disposition vise à empêcher la dissémination des graines par le vent et ainsi prévenir leur propagation dans le voisinage. Les exploitants ou, à défaut, les propriétaires des biens-fonds ou des plantes concernés exécutent ces mesures à leurs frais.
Feu bactérien
On nous signale l'arrivée en Suisse romande (Vaud, Jura, Jura bernois) de quelques cas d'infection de feu bactérien. Voici donc un petit descriptif sur le sujet.
Le feu bactérien, provoqué par la bactérie Erwinia amylovora, est l'une des plus dangereuses maladies des poiriers, des pommiers et de quelques autres espèces de pomacées. Cette bactériose représente une très grande menace pour notre arboriculture, en raison :
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de sa très haute virulence: elle peut tuer un poirier en production en une saison; |
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de l'absence de moyen de lutte efficace; |
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de l'abondante diffusion dans le pays d'arbustes d'ornement très sensibles à la maladie; |
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des conditions climatiques favorables aux infections dans la plupart des régions arboricoles de notre pays. |
La maladie est apparue en 1989 pour la première fois en Suisse.
Plantes hôtes menacées par le feu bactérien :
Noms latins | Noms français |
Pyrus | Poirier |
Malus | Pommier |
Cydonia | Cognassier |
Chaenomeles | Pommier du Japon |
Cotonéaster | Cotonéaster |
Crataegus | Aubépine |
Pyracantha | Buisson ardent |
Sorbus | Sorbier |
Stranvaesia | Stranvésia |
La propagation du feu bactérien
Dès le printemps, les insectes ainsi que la pluie et le vent peuvent disséminer la maladie d'une plante ou d'une culture à l'autre en entraînant des bactéries contenues par myriades dans les gouttelettes d'exsudat dégagées au bord des chancres, ou plus tard à la surface des pousses annuelles nouvellement infectées. Certaines espèces hôtes ont la propriété de refleurir tout au long de la période de végétation, accroissant ainsi considérablement le risque d'infection. La maladie est également transmise par l'homme, notamment à l'aide d'outils de taille qui sont contaminés par des bactéries.
Comment reconnait-on le feu bactérien?
Noircissement et dessèchement sur place des bouquets floraux ou des pousses tendres (printemps et été) qui se recourbent en crosses caractéristiques. Les feuilles des parties atteintes semblent brûlées par le feu. A la base des parties nécrosées, présence possible d'exsudat blanc à brun caractéristique de la maladie. Pénétration des bactéries par les fleurs, surtout de seconde floraison, et par toutes les plaies occasionnées sur les pousses (grêle par exemple). Progression rapide le long des rameaux vers les charpentières puis le tronc, pouvant entraîner la mort de l'arbre. Dissémination par les pluies, les insectes et le transport des plants de greffons malades.
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Feu bactérien sur poirier. Un arbre infecté peut mourir dans l'espace d'une période de végétation. | ||||||
Jeune pousse infectée de pyracantha (buisson ardent) se recourbant en forme de crosse caractéristique. |
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Fleurs et feuilles de pommier infectées. | ![]() |
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Les plantes hôtes ornementales sont de dangereuses sources d'infection, ici unCotoneaster tapissant. |
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Gouttelette d'exsudat bactérien sur un jeune rameau de pommier. À partir de ces exsudats, les bactéries sont disséminées sur d'autres plantes hôtes par le vent, la pluie, les insectes, les oiseaux et les outils de taille. |
Chancre sur une branche charpentière : les tissus infectés sont humides, brillants et prennent une coloration rouge-brun. | ![]() |
Feu bactérien sur cognassier : les feuilles brunes pendent aux branches qui prennent un aspect brûlé.
Photos tirées des revues Landfreu et AMTRA
Mesures de défense contre le feu bactérien
Mesures de lutte Il n'existe par de produit de traitement efficace contre le feu bactérien. Dans les régions concernées, il faut réaliser des contrôles réguliers et arracher immédiatement les plantes malades. À part les vergers, il faut contrôler les arbres isolés, ainsi que les plantes hôtes des haies et des zones résidentielles. Le matériel végétal infecté est dangereux (Attention : ne pas toucher !), car il peut assurer la propagation de la maladie. En présence de cas suspects, un échantillon doit être prélevé par une personne agréée et analysé en laboratoire. La loi exige que le feu bactérien soit annoncé. Comme il s'agit d'une maladie dangereuse, depuis 1972 il est interdit d'importer des plantes hôtes, à moins de passer par la station de quarantaine. L'interdiction ne concerne pas seulement les envois commerciaux, mais également toute importation ou acquisition de plantes hôtes (rameaux-greffons et bouture compris) depuis l'étranger par des particuliers. Cette maladie est sans danger pour les êtres humains. Voir le site de l' inspectorat phytosanitaire fédéral
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